SERVICE DU PLACEMENT A DOMICILE
Le service de Placement à Domicile a une capacité d’accueil de 60 enfants de 0 à 10 ans, pour lesquels une mesure de placement à domicile a été ordonnée (mesure administrative ou judiciaire).
Le service apporte un soutien éducatif, psychologique et matériel à des familles, tout en disposant d’une capacité de repli des enfants en famille d’accueil en cas de difficultés. Une équipe pluridisciplinaire effectue un accompagnement global de la situation familiale.
L’ensemble des membres de l’équipe de Placement à Domicile est amené à travailler avec la famille en fonction des besoins de celle-ci.
L’intervention des travailleurs sociaux dans les familles peut se réaliser du lundi au samedi de 9h00 à 19h00, avec des possibilités d’intervention de 07h00 à 21h00 en fonction des besoins des familles.
Locaux : 12 avenue prat gimont 31130 balma
Placement A Domicile
L’association Accueil et famille dispose d’un service de placement à domicile. Ce service apporte un soutien matériel, éducatif et psychologique renforcé à des familles, tout en disposant d’une capacité de repli des enfants en Famille d’Accueil en cas de difficultés.
Le public accueilli
Méthodologie de l’intervention :
1. Admission
L’admission représente le début effectif de la mesure. Il s’agit d’un temps de rencontre entre l’équipe du placement à domicile et la famille, accompagnée par son référent ASE. C’est le moment de recueillir le ressenti des membres de la famille à l’égard de l’intervention, leurs attentes, comme leurs appréhensions.
Elle a pour objectif de :
– rencontrer les membres de la famille
– présenter le fonctionnement du service, l’équipe pluridisciplinaire
– expliquer les modalités de l’intervention
– signer le document individuel de prise en charge
2. Accompagnement
L’ensemble des membres de l’équipe de placement à domicile est amené à travailler avec la famille en fonction des besoins de celle-ci.
L’intervention des travailleurs sociaux dans les familles peut se réaliser du lundi au samedi de 9h00 à 19H00, avec des possibilités d’intervention de 07h00 à 21H00 en fonction des besoins des familles.
Les interventions se déroulent principalement au domicile des familles, avec la possibilité de rencontres à l’extérieur, à raison de deux rencontres par semaine minimum. Toutefois, le rythme des interventions varie en fonction des situations. Cet accompagnement est en effet plus soutenu en début de mesure.
3. La Sortie
La sortie représente la fin effective de la mesure. C’est également le moment de recueillir le ressenti des membres de la famille à l’égard de l’intervention et de faire le bilan.
Les modalités de sortie varient en fonction des situations et selon le contexte de la sortie du dispositif (mesure administrative ou judiciaire).
Dans le cadre d’un placement à domicile judiciaire, la sortie se fait suite à la mainlevée du placement du juge des enfants ; dans le cadre d’une mesure administrative, elle se fait suite à la synthèse d’échéance avec le référent ASE et à la décision de fin de placement à domicile ordonnée par le Responsable ASE du Conseil Départemental.
Le rôle du PAD
Le service de Placement à Domicile.
Une équipe pluridisciplinaire qui effectue un accompagnement global de la situation familiale.
Qu’est que c’est le placement à domicile ?
Le placement à domicile est une mesure de placement avec hébergement au quotidien chez les parents et consiste à mobiliser les compétences parentales afin de construire un projet garantissant de meilleures conditions de vie pour l’enfant.
Le Service de Placement à Domicile fonctionne de manière continue, sans période de fermeture.
Les objectifs du placement à domicile
ASSURER LES CONDITIONS D’UNE SÉCURITÉ des enfants et adolescents dans le cadre de leur famille
IMPULSER UN PROCESSUS DE CHANGEMENT au sein de la famille en prenant appui sur les compétences parentales,
RÉINSTAURER LES RELATIONS PARENTS-ENFANTS afin qu’elles deviennent suffisamment cohérentes et sereines,
SOUTENIR DES PARENTS dans leur parentalité, et ce, en lien avec les besoins repérés de l’enfant,
S’ACHEMINER VERS UNE AUTONOMIE FAMILIALE, un mieux-être de la famille pour un mieux-être de l’enfant,
Offrir un mode de prise en charge en amont pour ÉVITER UN PLACEMENT par le biais d’une séparation enfant/parents ou FACILITER LE RETOUR à domicile en cas de placement antérieur.
Le placement à domicile un service d’accueil et famille à Toulouse
> Depuis le XIXe siècle, l’association Accueil & Famille tente de répondre aux difficultés éducatives rencontrées par les familles. S’inscrivant dans les politiques sociales de son époque l’association « l’œuvre de l’adoption » a pu répondre aux demandes d’éloignement des familles et d’adoption des enfants confiés.
> Dans les années 70, l’évolution des mentalités et des politiques sociales amène à l’élaboration de nouvelles conceptions, centrées sur le respect de la famille, de l’enfant et du lien parents/enfants. Le service évolue et devient un service de placement familial.
> En 1994, l’Association distingue les actions menées en direction des mineurs de celles consacrées aux majeurs par la création du service des jeunes majeurs.
> En 1997, ouverture du Point Rencontre au sein du service de placement familial. Il étend progressivement ses activités à la demande du Juge aux Affaires Familiales. L’espace-rencontre est alors pensé comme lieu de (ré)affiliation et d’étayage parental.
> En 2014, le service de médiation est créé. Le service dédié aux jeunes majeurs devient « Le Passage », service d’hébergément diversifié qui s’adresse aux adolescents et aux jeunes en difficulté sociale et d’insertion.
> En 2005, les assistantes maternelles, accompagnant les enfants de façon permanente, deviennent des assistants familiaux (loi n°2005-706 du 27 juin 2005 relative aux assistants maternels et aux assistants familiaux).
> En janvier 2019, la création du service de placement à domicile prend tout son sens dans une période de réflexion quant à de nouveaux modes d’intervention auprès des enfants et de leur famille. Comment penser l’intervention de l’assistant familial non plus dans la suppléance, mais comme un professionnel auprès duquel les parents et l’enfant peuvent s’adosser le temps de quelques jours.Ces quelques mots marquent tout l’enjeu qui est le nôtre de construire « pour » et « avec » ces parents une parentalité qui permettra à l’enfant de se développer harmonieusement.
BESOINS DES ENFANTS ET PARENTS
L’activité du placement à domicile couvre un territoire étendu recouvrant l’agglomération toulousaine, les territoires au Nord (Tarn, Tarn-et-Garonne), ainsi que le Gers sur l’Ouest. Afin de limiter les temps de déplacement, deux équipes pluridisciplinaires sont constituées, intervenant toutes deux à Toulouse, ainsi qu’à l’Ouest pour l’une et sur le Lauraguet pour l’autre. La diversité des âges appelle le développement de compétences spécifiques (en particulier sur l’accompagnement de la petite enfance) ainsi qu’une palette étendue de modes d’accompagnement.
Le service de Placement à Domicile répond à divers types de parcours
• Accompagner le retour progressif d’un enfant en famille après une période de placement
• Lors d’un travail spécifique visant à préparer l’enfant et sa famille à la mise en œuvre d’un placement séquentiel ou continu
• Intensifier le soutien de la famille à la suite d’une mesure d’AED7 ou d’AEMO8 pour lequel il semble nécessaire de favoriser le maintien de l’enfant dans son milieu naturel en évitant la séparation physique.
• Lorsqu’un placement traditionnel en établissement ou en famille d’accueil s’avère impossible compte tenu des besoins du jeune.
Notre pratique :« Nous laissons un espace pour la rencontre et la découverte, indépendamment de « l’histoire dans la protection de l’enfance », et des « réputations » qui se sont forgées. Nous partons de ce qu’il y a aujourd’hui, en assurant proximité et disponibilité ».
LES PRINCIPAUX ENJEUX DANS LA RÉPONSE AUX BESOINS
Les enfants ou jeunes qui bénéficient de cette mesure sont issus de familles d’origine et de niveau social diversifiés. Le placement à domicile ne se limite pas à un type de difficulté.
Pour autant, plusieurs facteurs de fragilité sont récurrents, parmi lesquels :
• L’accès aux soins.
• La différenciation des places au sein de la famille.
• Le mal-logement.
• La continuité de la scolarité.
• Les problématiques conjugales.
• La place du père.
L’accès aux soins
L’accès constitue un enjeu concernant tant enfants que parents, le service privilégiant une approche globale. Les problèmes de santé des parents peuvent avoir des répercussions sur les enfants.
Trois freins majeurs sont identifiés :
• La mobilisation sur un projet de soin
• La difficulté à mettre en œuvre les démarches, de façon très concrète
• Les délais d’accueil dans les structures de soin publiques, les soins libéraux étant souvent peu accessibles financièremen.
L’accès d’évolution
• Être mieux repéré par les structures de soin en développant la communication
• Sensibiliser sur l’accès aux soins en développant l’éducation à la santé, dans une perspective de mobilisation.
La différenciation des places au sein de la famille
Certains enfants assument des rôles au sein de la famille pouvant s’assimiler à une « parentification ».
Notre pratique : la pluridisciplinarité de l’équipe comme sa capacité à orienter vers l’extérieur est structurante et sécurisante pour accompagner la différenciation des places au sein des familles.
Le mal-logement
Le mal-logement recouvre deux problématiques :
• La surpopulation : les logements ne sont pas adaptés à la composition de la famille
• L’entretien des logements
La continuité de la scolarité
Les acteurs de la scolarité tendent à répondre par l’exclusion, la réorientation ou la réduction du temps d’enseignement aux problèmes de comportement que les jeunes peuvent rencontrer.
Les problématiques conjugales : faire émerger la demande, et orienter vers
Les familles sont fréquemment marquées par des conflits relationnels, que ce soit dans le cadre de conflits de couples conjugaux, ou de couples séparés.
→ NOS REPÈRES
• Différencier couple parental et couple conjugal : nous nous concentrons sur le premier, tout en prenant en compte le second, sans intervention. Les deux niveaux sont toutefois nécessairement liés.
• La porte d’entrée, ce sont toujours les enfants.
Nous ne pratiquons pas la médiation. Cela permet de dégager les enfants de cette problématique. Ne pas s’enliser.
Être à l’écoute, mais ne pas s’engager dans un processus de médiation.
→ Axe de développement
Développer les liens avec les acteurs de la médiation, afin de pouvoir orienter des familles. Il s’agit en particulier de clarifier les liens avec le service de l’association : comment le mobiliser afin de bénéficier de sa proximité, tout en n’introduisant pas de confusion et en garantissant la place de tiers ?
La place du père
Le service constate fréquemment des disparités dans l’investissement des rôles parentaux : les mères assument beaucoup de responsabilités, avec parfois une ambivalence vis-à-vis de l’intervention du père.
→ NOS REPÈRES
• Ne pas reconnaître voire amplifier les déséquilibres, compte tenu de la plus grande disponibilité des mères
• Nous veillons à réintroduire le père, en envisageant à la fois la place laissée, et la place investie
• Intervenir sur de larges plages horaires afin de prendre en compte les contraintes de disponibilité de chaque membre de la famille, et plus particulièrement des pères
Prendre en compte les enjeux inter culturels et de difficulté de maîtrise de la langue française
Le service est attentif aux enjeux inter culturels :
• Mobilisation d’interprètes sur les temps clés (admission…)
• Mise en lien avec des associations communautaires.
Le principe est d’aller à la rencontre de la culture de l’autre.
La famille est abordée à partir de sa culture.
LES BESOINS FONDAMENTAUX DES ENFANTS AU SEIN DE LE PLACEMENT À DOMICILE
Le service mobilise les repères définis à l’issue de la démarche de consensus sur les besoins fondamentaux de l’enfant en protection de l’enfance (2017)
« Tout enfant a besoin pour grandir, « s’individuer » et s’ouvrir au monde, d’une base de sécurité interne suffisante pour
explorer et acquérir des habilités (physiques, psychologiques, langagière, d’apprentissage, d’estime de soi, et de relations
aux autres), favorables à son autonomie et à sa socialisation. »
Les professionnels analysent donc la réponse aux besoins fondamentaux des enfants à partir de la typologie suivante :
NOS PRINCIPES D’INTERVENTION
PLACÉMENT À DOMICILE
Un des principaux objectifs du Placement à Domicile est d’accompagner les parents en souffrance dans leurs fonctions parentales.
• L’exercice de la parentalité, qui correspond à tout ce qui fonde et organise la parentalité. Les parents inscrivent leur enfant dans l’histoire familiale, dans une identité propre. Cet exercicwe de la parentalité passe par des actes constituant un engagement face à la société, tels que la reconnaissance de l’enfant et la transmission du nom, l’exercice de l’autorité parentale, etc.
• L’expérience de la parentalité, qui s’inscrit dans le registre de l’émotionnel, des affects et de l’imaginaire.Il s’agit de l’expérience subjective impliquée dans le processus de parentification. En effet, pour être parent il ne suffit pas d’être biologiquement le géniteur de l’enfant, ni d’être désigné comme parent. Il reste encore à devenir parent dans sa propre personnalité et dans son fonctionnement psychique.
• La pratique de la parentalité, qui est constituée par l’ensemble des soins quotidiens, psychiques ou physiques, que les parents doivent accomplir auprès de leur enfant (alimentation, hygiène, surveillance, socialisation et éducation, …).Sur cette base de définition de la parentalité, il semble
important d’amener les parents à mieux comprendre leur dysparentalité
Les professionnels sont porteurs de changement possible chez les parents, en valorisant leur plasticité psychique et en soutenant l’évolution de l’attention portée à leur enfant.
L’écoute de la propre souffrance du parent et de l’enfant permet la restauration des liens d’attachement. Le travail s’inscrit alors dans le décryptage et la mise en récit de ce qui a fait souffrance dans cette déliaison parentale.
L’autre objectif principal sera de créer les conditions de sécurité nécessaires à des liens d’attachement de qualité
LES REPÈRES QUI GUIDENT NOTRE PRATIQUE
UN CADRE D’ACCOMPAGNEMENT BIENTRAITANT FAVORISANT L’EXERCICE DES DROITS DES PERSONNES
Culture du respect de la personne et de son histoire, aller-retour entre penser et agir, la bientraitance est relayée par les outils d’information et de participation définis par la loi du 2 janvier 2002. Le service met par ailleurs en œuvre des dispositions de prévention et de réponse aux situations de maltraitance pouvant survenir.
L’implication de l’enfant et de sa famille est recherchée à toutes les étapes de l’accompagnement ainsi que dans la vie du PA.
Animer la participation à l’intérieur du cadre de la mesure, c’est se confronter aux tensions inhérentes aux actions de protection.
Entendre les enfants indépendamment de leur parent
Essentielle, la rencontre des enfants hors de la présence des parents n’est cependant pas spontanée dans le cadre du placement à domicile. Si les parents peuvent faire barrage, le frein peut aussi résider dans le conflit de loyauté de l’enfant, la crainte du placement pouvant empêcher leur expression.
Notre pratique : « Les enfants ne se livrent pas spontanément. Il y a besoin de temps pour construire une relation, afin
de ne pas insécuriser les parents comme l’enfant. Nous veillons
à ne pas forcer les choses.
→ Nos engagements :
• Proposer au mineur de signer les différents documents rédigés par les professionnels (projet personnalisé, DIPC etc.), si celui-ci est en capacité de comprendre le sens d’une signature
• Informer l’enfant de la date et du lieu des principales réunions concernant son accompagnement, du contenu qui sera abordé et des personnes présentes; du déroulement; des conclusions; des conséquences.
La participation à la vie institutionnelle du PAD
Au-delà de l’obligation, il apparaît utile de recueillir le regard porté par les mineurs et leurs familles sur le PAD
→ Nos engagements :
Solliciter les parents sur les différents outils et supports institutionnels
Mettre en place des groupes de parole des parents sur des sujets ayant trait à la parentalité, sur le fonctionnement du service.
Travailler pour l’enfant, mais « avec » les parents
Le service prend appui sur le système familial en associant tous les acteurs significatifs (fratrie, famille élargie, amis) composant le réseau de l’enfant.
Pour autant, tout ce qui vient étayer le système familial, le renforcer dans ses compétences, que cela concerne un parent ou un membre de la fratrie, est au service du développement de l’enfant pour lequel une « mesure » a été prise.
Nous envisageons la famille comme un système complexe.
Prendre en compte la complexité, c’est notamment reconnaître l’inscription des situations dans une histoire familiale. Envisager la complexité, c’est aussi prendre en compte la place des différents acteurs présents, comme absents.
L’OFFRE D’ACCOMPAGNEMENT DANS LE PLACEMENT À DOMICILE
L’accompagnement des transitions jalonnant le parcours d’accompagnement est nécessaire tant pour le jeune que sa famille.
LES MODALITÉS D’ADMISSION
Le premier accueil constitue un moment important pour le jeune et sa famille. Parole de professionnelle : « C’est un temps important, de
rencontre […]. C’est pourquoi il est important que cet entretien soit cadré au niveau institutionnel. »Il s’agit de donner du sens à la mesure, tant pour l’enfant que pour ses parents.
Les professionnels prennent un temps d’explication avec le mineur sur les différents documents (attendus du juge, projet pour l’enfant, rapports
d’évaluation etc.), y compris ceux n’étant pas rédigés par le PAD, et leur articulation entre eux.
Durant le premier mois de l’admission, chaque membre de l’équipe pluridisciplinaire rencontre la famille et les enfants à partir du domicile familial. Des temps individuels sont proposés à chacun des membres de la famille.
Suite à la présentation de la situation par le référent de l’ASE, une synthèse de pré-admission se tient au service du Placement à Domicile. L’objectif est de présenter la situation à l’assistante familiale positionnée sur la situation en cas de repli. Animée par le chef de service, cette instance permet de définir et d’élaborer en équipe pluridisciplinaire les axes du DIPC.
Établir la relation avec les familles
→ Notre objectif : réussir une « adoption mutuelle », une amorce de confiance.
Nos engagements pour favoriser la confiance :
• La référence à ce qui fait loi, le mandat du juge des Enfants
• Un cadre clair d’intervention (qui fait quoi) tant pour les parents que pour les enfants. Importance de la clarté dans le partage des rôles avec l’ASE. Le PPE et le projet doivent poser ces éléments.
• Le respect des engagements pris auprès de chacun.
• Une transparence sur ce qui est fait.
• Le respect de la confidentialité de la parole de chacun dans la limite de ce qui est possible.
• La considération de chaque membre de la famille avec ses potentialités et ses limites.
• L’absence de jugement de valeur.
• Éviter de se substituer aux parents sauf en cas de danger avéré immédiat.
• La cohérence des professionnels dans leurs interventions.
La Synthèse d’admission
Mise en œuvre dans le mois de l’admission sur le service, la synthèse d’admission a pour objectif de poser la première évaluation de la situation familiale et de l’enfant et de dégager des pistes d’accompagnement.Animée par le Chef de Service, elle se déroule en présence de la psychologue, du référent et des autres membres de l’équipe pluridisciplinaire intervenant dans la situation ainsi que de l’assistant familial susceptible d’accueillir l’enfant dans le cadre d’un repli. Sont conviés à cette synthèse le Référent ASE et la psychologue ASE ainsi que les partenaires intervenant dans la situation de l’enfant et de sa famille.
LA DYNAMIQUE PROJET INDIVIDUEL POUR L’ENFANT
Le premier projet est élaboré dans les 3 mois suivant l’admission.
Consultation du jeune, de la famille et centralisation des observations. En amont du projet un entretien avec le jeune et la famille est
organisé, afin d’échanger sur les représentations respectives de la situation et orienter le projet.
La contribution des professionnels est soutenue par une méthodologie d’observation structurée.
L’élaboration du projet
Le projet est co-construit avec la famille, plusieurs repères venant étayer la participation effective des jeunes et des parents :
• Partir des besoins de l’enfant, en mobilisant des outils pédagogiques (exemple de la roue des besoins) facilitent la compréhension et la contribution à l’état des lieux comme à l’identification des axes de travail.
• Les parents sont consultés en amont de la réunion projet, et la proposition de projet leur est ensuite présentée.
Notre pratique : « Parler des besoins de l’enfant évite de placer les difficultés de la famille ou le placement à domicile au centre. La roue des besoins est un support de discussion, d’information et de sensibilisation. Cet outil apporte de la continuité s’il est mobilisé tout au long de la mesure. »
Dans le cadre de la démarche projet, les professionnels sont attentifs à recueillir la parole de l’enfant seul : il y a une attention à restituer son avis, sa parole, son vécu.
Suivi et actualisation projet.
Des temps de suivi des projets sont organisés très régulièrement en réunion d’équipe.
La Synthèse d’échéance
Un mois avant l’échéance de la mesure, une synthèse d’échéance permet de faire le bilan de la mesure et de l’ensemble des interventions menées par le service. L’objectif est de retracer l’histoire et la dynamique familiale et de mettre en lumière les compétences parentales ainsi que les carences. La relecture du PIE rédigé en début de mesure permet d’apprécier si les objectifs ont été atteints et si de nouveaux doivent être travaillés. Les observations de l’ensemble des membres de l’équipe et des partenaires permettent d’apporter une aide à la décision au magistrat ou au Président du Conseil Départemental quant à la poursuite ou à l’arrêt de la mesure.
Les rapports sont systématiquement restitués aux parents et jeunes.
LES ACCOMPAGNEMENTS PROPOSÉS PAR LE PLACEMENT À DOMICILE
L’accompagnement global s’articule autour de 5 grands axes de 5 grands axes :
ACCOMPAGNEMENT ÉDUCATIF ET PSYCHOLOGIQUE À LA PARENTALITÉ
ACCOMPAGNEMENT ÉDUCATIF AU QUOTIDIEN
ACCOMPAGNEMENT AU SUIVI PRÉSCOLAIRE, SCOLAIRE OU PRÉPROFESSIONNEL
ACCOMPAGNEMENT AU SUIVI MÉDICAL ET PARAMÉDICAL
ACCOMPAGNEMENT AUX DIFFÉRENTES DÉMARCHES ADMINISTRATIVES
Dans un souci d’accompagnement le plus proche possible, les différents membres de l’équipe pluridisciplinaire sont amenés à intervenir au domicile familial, mais aussi à accompagner physiquement les parents en difficulté.