TABLE DE CONTENU

➜ L’accès aux soins dans un contexte où les réalités territoriales sont différentes ;
➜ L’adaptation de la scolarité ;
➜ La continuité de l’accompagnement avec les structures médico-sociales et la réponse aux besoins spécifiques

Des enjeux spécifiques

Une proportion importante des jeunes accompagnés est en situation de handicap (avec ou non une reconnaissance de la MDPH)

Nos engagements

➜ Soutenir l’accompagnement de la reconnaissance du handicap ;
➜ Assurer une coordination étroite avec les services et établissements médico-sociaux contribuant à l’accompagnement afin d’assurer cohérence, continuité (y compris dans la mobilisation d’outils de compensation) et intégration des parents aux démarches ;
➜ Développer et entretenir une expertise dans l’accompagnement des jeunes en situation de handicap

RÉPONDRE AUX BESOINS D’ACCÈS À L’AUTONOMIE

Un des objectifs du PF, fil rouge de l’accompagnement des enfants, est de les amener à être sujets et acteurs de leur vie, en fonction de leurs capacités, de leur âge et de leur histoire.

RÉPONDRE AUX BESOINS D’ATTACHEMENT DES ENFANTS

Un concept central dans l’accompagnement
John Bowlb relie l’attachement au besoin (ancré biologiquement) chez l’enfant de contacts sociaux et de former des liens affectifs avec sa (ou ses) principale(s) figure(s) d’attachement, en recherchant la proximité physique de celle(s)-ci en cas de besoin ou de détresse.

Ainsworth (1991) définit un lien affectif comme un lien durable avec un partenaire qui prend une importance particulière du fait qu’il devient unique et non interchangeable.
L’enfant est un être social et se construit au moyen des relations avec les personnes significatives qui l’entourent.
Cette théorie porte donc sur la manière dont se nouent les premières relations entre le jeune enfant et son parent.
« Vivre en “sécurité” à distance de ses parents tout en les conservant vivants en lui » Myriam David13

Accompagner une nécessaire séparation…

L’accompagnement repose sur une séparation jugée nécessaire à la sécurité et au développement de l’enfant.

« La séparation vise à mettre l’enfant et ses parents à l’abri de difficultés, dangers, souffrances mutuellement intolérables.
Néanmoins on sait aussi que la rupture des liens fondamentaux est en soi une source de troubles et que, loin de mettre l’enfant à l’abri de la pathogénie éventuelle de ce lien, elle peut la fixer, voire l’aggraver »

Myriam DAVID.

…Tout en favorisant le maintien des liens avec les parents

Il importe que la séparation, tout en assurant la mise à distance nécessaire soit utilisée non pour trancher les liens fondamentaux, mais bien au contraire pour favoriser la poursuite de leur élaboration dans une situation de distanciation

L’accompagnement vise « l’assouplissement et l’évolution des liens de l’enfant avec ses parents vers des positions plus compatibles avec les nécessités de son développement » rapport ONED sur les liens d’attachement.

Proposer de nouvelles expériences d’attachement

Le placement familial peut, sous certaines conditions, procurer à l’enfant « des expériences d’attachement nouvelles, correctrices et positives, lui permettant de reprendre un développement de bonne qualité sur le plan relationnel, cognitif et émotionnel » et ainsi modifier son sentiment fondamental vis-à-vis de lui-même et des autres.

Le rapport de l’ONED présente le placement familial comme une réponse spécialisée de soin des troubles du lien parent-enfant ayant rendu nécessaire la mesure de séparation, loin d’être limité au simple hébergement d’un enfant.

➜ Rassurer l’enfant sur son lieu de vie et donc sur sa possibilité d’attachement
➜ Outiller l’assistant familial pour comprendre l’importance de cette relation
➜ Assurer les parents de leur place primordiale, irremplaçable auprès de l’enfant
➜ Légitimer une relation particulière entre l’assistant familial et l’enfant15 ;
➜ Travailler à partir de support tel que le génogramme pour retravailler la mémoire de l’enfant, la solliciter, formaliser ou évoquer les liens intergénérationnels.

La nécessité d’un travail d’équipe
Cette complexité, les enjeux émotionnels et les risques qu’implique le placement, soulignent la nécessité de ne pas laisser seuls l’assistant familial et sa famille dans un face-à-face avec l’enfant et ses parents. D’où l’importance qu’il s’exerce dans le cadre d’une équipe.

Différencier lien et relation
Lien et relation sont deux choses différentes.
Le lien : ce qui sert à lier, attache, union.
La relation : interaction entre les personnes, ensemble et respectivement de l’une à l’autre.

La relation parents-enfant est l’ensemble des interactions récurrentes entre parent-enfant, dont le support peut être matériel, affectif, symbolique (paroles, comportements…). La relation s’inscrit dans la réalité et peut s’observer.

Le lien relève de la réalité interne, psychique d’un sujet, d’une personne.
C’est l’ensemble des traces mnésiques symbolisées ou pas, les affects, souvenirs, liées entre elles et attachées à l’autre (parent ou enfant) qui trouvent à se mobiliser en présence physique ou psychique de l’autre (interactions, pensées…).

Le lien est à la fois un organisateur des relations et un effet des relations.

Lien et relation sont deux dimensions interdépendantes de ce qui constitue le système relationnel entre parent et enfant (une modification à un niveau entraine une modification dans l’autre)

Le lieu d’Accueil :

Un espace sécurisé, protégé des enjeux du placement et de la décision de justice

Accueil et Famille fait le choix que l’assistant familial et les parents ne se rencontrent pas. L’interlocuteur des parents est le référent socio-éducatif de l’enfant.

Ce dispositif permet que la rencontre entre l’enfant et ses parents ait lieu dans un espace de nature à assurer la sécurité de l’enfant.
Il permet de préserver le lieu d’accueil de l’enfant des enjeux du placement et d’offrir un lieu de vie sécurisé.

L’intégration, qui suppose la juxtaposition de différents regards, est préconisée depuis 1992 et réaffirmée par les lois de 2009, 2015 et 2022.
L’interdisciplinarité met en place un dialogue et des échanges entre les disciplines et les fonctions, évite les visions morcelées.

Dans le cadre du placement familial, l’équipe interdisciplinaire est composée de l’assistant familial, du référent socio-éducatif, de l’assistant de service social, du psychologue, du responsable éducatif de secteur, du responsable de service et du directeur.

Faire équipe : contribuer à un espace de réflexion partagée

Le « faire équipe » passe par la possibilité d’exprimer des désaccords, d’accepter des dissensus pour ensuite, une fois la réflexion commune partagée, trouver des points d’accord qui positionnent l’équipe face à sa tâche et sa charge de travail.

« Faire équipe suppose l’exercice collectif d’une réflexivité critique ».

CHAQUE ENFANT EST ACCOMPAGNÉ PAR UNE ÉQUIPE

L’accompagnement des transitions jalonnant le parcours d’accompagnement constitue un enjeu important tant pour le jeune que sa famille.

LES MODALITÉS D’ADMISSION

La validation de l’accueil

La première rencontre de la famille

Il s’agit d’un temps important pour l’enfant et ses parents.
Les objectifs :
➜ Permettre à l’enfant de faire la rencontre de sa famille d’accueil et de son ou sa référent·e d’une façon aussi sécurisante que possible ;
➜ Organiser la rencontre et un premier échange entre les parents et l’équipe du service ;
➜ Expliquer le cadre du placement au sein du service ;
➜ Répondre aux attendus formels de l’admission (signature du DIPC, de l’autorisation de soin) ;
➜ Fixation de la date de l’admission avec les parents, organisation de la période d’adaptation.

Les accueils sont adaptés selon l’âge, la maturité et la situation familiale

LES REPÈRES SUIVANTS GUIDENT NOTRE PRATIQUE :

➜ Proposer un temps de rencontre contenant pour l’enfant ;
➜ Remise du livret d’accueil des enfants par le référent et la psychologue du service ;
➜ Le référent est présent lors de présentation de l’AF aux parents : ce temps est souvent source d’information sur l’histoire familiale, le positionnement parental ou encore les liens parents-enfants ;
➜ Un temps de préparation de l’AF est proposé au cas par cas par le responsable éducatif de secteur.

L’information des parents et de l’enfant sur les conditions d’accueil
Les parents ne sont pas informés de l’adresse précise de la famille d’accueil. Néanmoins, leur sont communiqués des éléments favorisant leur compréhension des conditions d’accueil de leur enfant. Leur sont présenté :
➜ La zone géographique du domicile de l’assistant familial ;
➜ La composition du foyer ;
➜ Le mode de vie urbain ou rural ;
➜ Des photographies de la chambre de l’enfant, qui leur permettent de se représenter son espace personnel ;
➜ Des éléments sur les autres enfants accueillis

AIDER L’ENFANT À SE PROJETER DANS L’ACCUEIL :

La communication de photos à l’enfant l’aide à se projeter dans le lieu d’accueil.

En évitant l’impression de secret, cela contribue à prévenir le sentiment de clivage de l’enfant entre ses parents et la famille d’accueil.

Selon l’âge de l’enfant, un objet transitionnel apporté par l’assistant familial permet également de sécuriser l’accueil.

L’accueil de l’enfant
Le temps de l’accueil est réalisé au siège du service.
Il constitue généralement le moment de séparation de l’enfant d’avec ses parent

La présentation de
ces éléments est généralement sécurisante
pour les parents

La période d’admission

Notre pratique : l’équipe est vigilante à soutenir les autres enfants accueillis chez l’assistant familial pour accompagner le ressenti de ce nouvel accueil. Leurs parents sont informés de celui-ci.

LES REPÈRES SUIVANTS GUIDENT NOTRE PRATIQUE :